Comment rater son projet d’externalisation de données de santé en 6 étapes ? #2

Ne pas connaître son patrimoine IT

« Si on me demande une cartographie de mon système d’information ? Pas de soucis, j’ai un fichier Excel quasi à jour contenant la liste de mes serveurs, le nombre de vCPUs, la taille de la mémoire, la taille des disques, et la version du système d’exploitation, c’est bien suffisant dans un premier temps ! »

Hélas, cela n’est pas si simple bien entendu. Avant d’envisager d’externaliser son système d’information de santé chez un tiers hébergeur HDS, il est nécessaire d’en connaître ses composants de la façon la plus large possible et sous différentes vues : vue infrastructure (liste des serveurs, rôle des serveurs, adresses IP, liste et versions des middlewares, liste des postes de travail et périphériques mobiles, liste des éléments actifs et versioning, …), vue applicative (liste et objectif des applications, schéma de fonctionnement, nombre d’utilisateurs, interactions applicatives, owners, …), vue sécurité (liste des flux de sécurité entrants/sortants, état des lieux de la sécurité applicative, connexions nomades, accès prestataires, …), vue fonctionnelle (description de l’ensemble des sous-systèmes du SI comme l’approvisionnement de matériels, la GAM, le DPI, …), vue données (nature et finalité des traitements de données à caractère personnel, critères de sécurité DICT, matrice d’habilitation, …) et vue processus (liste des missions des structures de santé, métiers, acteurs, processus métier, …),. La bonne connaissance du patrimoine IT témoigne d’un niveau élevé de maturité sur le fonctionnement de son système d’information. Pour bien commencer dans le métier de cartographe et/ou d’urbaniste, il est conseillé de s’appuyer sur une approche à base de plans d’occupation des sols telle que décrite par le CIGREF (www.cigref.fr) et par le schéma technique de l’infrastructure, probablement le plus simple à réaliser. Parce qu’un système d’information de santé (et ses sous-systèmes) naît, vit et meurt, il est nécessaire de bien le connaître, ses forces et ses faiblesses, afin de le maintenir en bonne santé. Méthodologies et logiciels spécifiques permettent de disposer rapidement d’une cartographie à jour au sein d’une IHM de type web, facilement accessible et lisible par les parties-prenantes des métiers.

Conseil n°2 : Effectuer une cartographie exhaustive des composants du SI à externaliser en commençant par la vue infrastructure pour aller jusqu’à la vue processus ; Et tenir à jour cette cartographie.

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