La génération Z et la cybersécurité

Lors du 4ème Congrès de l’APSSIS, qui a eu lieu du 4 au 6 avril dernier au Mans, une étude a été rendue publique sur les rapports de la Génération Z « au numérique et aux données de santé à caractère personnel ». Donnant des conclusions parfois alarmantes – pour nous, adultes de la génération X, c’est-à-dire nés entre 1966 et 1976 - les actuels adolescents n’ont pas le même rapport aux données personnelles que nous, notamment dans le domaine de la santé. Conscients de la nécessité de les protéger, ils ont un rapport beaucoup plus décomplexé que notre génération aux données personnelles de santé.

Cette étude, réalisée auprès des élèves du Lycée Robert Garnier, de la Ferté-Bernard, donne les conclusions suivantes :
- Ce sont des utilisateurs massifs d’Internet et des nouvelles technologies : la génération Z passe en moyenne 13h30 par semaine sur le Web (Ipsos, avril 2015), et envoie en moyenne 381 SMS par semaine.
- 54,41% des jeunes interrogés font confiance au réseau (45,59% non).
- 32% a été confronté à des problèmes en raison d’Internet (vol de données, confidentialité, harcèlement…).
- Pour 62%, il n’est pas important que les données personnelles soient conservées à vie quelque part.
- Concernant plus spécifiquement les données personnelles de santé : 74,51% pensent que les données personnelles médicales doivent être confidentielles et protégées.
- 77,45% considèrent que les données bancaires sont les plus importantes en matière de confidentialité, contre 22,55% pour les données médicales.
- Ils ne sont pas tous prêts à en laisser l’accès : pour 44 élèves, c’est l’avenir, mais 114 veulent qu’elles soient sécurisées, 72 ne veulent pas laisser l’accès, et 54 se déclarent inquiets.
- Enfin, 14% pensent que c’est l’avenir si la mutuelle ou l’assurance ont accès aux données de santé pour moduler ses tarifs (celui qui a une bonne hygiène de vie paye moins cher). Mais ils sont tout de même 21% à ne jamais le vouloir, 19% à se déclarer inquiets, et 40% à vouloir être certains qu’elles sont sécurisées.
Finalement, même si pour eux l’accès aux données de santé est plus naturel que pour les « baby-boomers », ils font preuve d’une certaine maturité sur le sujet, quoique de manière plus décomplexée.

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